À ceux qui n’ont pas les mots, mais ont tout donné

Hommage vibratoire aux animaux, et à ceux qu’on sacrifie dans le silence

J’avais 7 ans. Mon père tenait absolument à ce qu’on regarde le journal de 20h à table, tous ensemble. C’était la routine, presque sacrée. Ce soir-là, dans le vacarme des couverts et les silences tendus d’un repas figé, un reportage a surgi. Je me souviens encore du frisson dans ma nuque.

Des hélicoptères survolaient le bush australien. En contrebas, une horde de mustangs sauvages fuyait. Magnifiques, libres, affolés. Puis les tirs. Sèchement. Un à un, les corps s’effondraient. Ces chevaux étaient abattus pour le plaisir de milliardaires venus « réguler la faune » — ou s’offrir une chasse moderne depuis le ciel.

Je suis restée figée. Bouleversée. Personne n’a rien dit. On a continué à manger. Mais en moi, quelque chose venait d’être éventré.

Depuis ce jour, je ne peux pas détourner les yeux. Je ne peux pas prétendre ne pas voir quand un animal est trahi, utilisé, exposé comme une scène de théâtre pour combler un manque humain.

Ce texte est né de cette mémoire. Il est un hommage. Un cri. Un acte de conscience. Il est pour ceux qui n’ont pas les mots, mais ont tout donné. Pour les animaux. Pour les présences discrètes, vivantes, silencieuses, sacrées. Pour ceux qui aiment sans conditions et meurent sans bruit.

Et pour tous ceux qu’on utilise, parfois inconsciemment, comme supports d’appel à l’amour.

🐾 À vous, les âmes animales

À vous, les âmes animales,
vous qui marchez près de nous sans bruit,
vous qui portez nos peines sans jugement,
vous qui ne demandez ni excuse ni serment — juste un regard, une présence.

Vous qui sentez ce que nous ne disons pas.
Vous qui encaissez nos absences, nos colères, nos peurs.
Vous qui restez, même quand nous ne sommes plus là pour nous-mêmes.

On vous appelle « nos animaux », mais souvent…
c’est nous qui vous appartenons.

Et parfois, certains humains — perdus, vides, affamés de reconnaissance —
vous utilisent.
Ils vous filment, vous montrent, vous placent sur l’autel du drame.
Ils font de votre souffrance un appel d’amour.

Comme si votre agonie pouvait combler leur vide.
Comme si votre déclin pouvait ramener quelqu’un.
Comme si votre douleur pouvait les faire exister à nouveau.

Mais ce n’est pas votre rôle.

🙏 À vous, qu’on sacrifie pour être aimé

Alors à vous, les boucs, les brebis, les chiens, les chats,
à vous qu’on sacrifie pour attirer un sauveur,
à vous qu’on expose, qu’on instrumentalise dans l’ombre du désir d’être aimé :

Je vous rends votre dignité.

Je vous rends le droit de ne pas être les supports d’un vide humain.
Je vous rends le droit de vivre, d’aimer, de mourir…
sans que ce soit une scène, sans que ce soit un stratagème.


✨ Ma promesse

À vous, je fais cette promesse :
tant que j’aurai un souffle, je parlerai pour vous.
Je poserai mes mots là où vos regards n’ont pas été entendus.
Je dirai « non » à ceux qui s’emparent de vos corps pour combler leurs abîmes.

Vous êtes des êtres. Pas des accessoires.
Pas des messagers à usage affectif.
Pas des leviers pour faire revenir un amour perdu.

Vous êtes le vivant. Et je m’incline.

À ceux qui ont tout donné

Et à la mémoire des mustangs, fauchés dans leur course par la vanité humaine, je rends hommage. Qu’ils galopent à nouveau, ailleurs, libres et souverains.

Ce texte est un acte de loyauté. Un morceau de vérité. Une pierre déposée doucement sur le chemin de ceux qu’on n’a jamais écoutés.

Laisser un commentaire

error: Le contenu est protégé !!

Votre séance d’Hypnose
OFFERTE

pour faire le deuil d’un proche
ou de toutes autres situations

(divorce, licenciement…)

Verified by ExactMetrics